Au Bénin, le gouvernement de la rupture accorde une importance capitale à la transformation locale des produits agricoles. Ainsi, depuis quelques années, l’exportation à l’état brut de certaines matières premières, comme le cajou et le soja, est interdite. À l’occasion d’une émission de reddition de comptes à la télévision nationale, le Ministre d’État Abdoulaye Bio Tchané a expliqué le bien-fondé de cette décision stratégique. Elle vise selon lui, à renforcer l’économie nationale et à créer des emplois durables. Toute chose qui démontre clairement que la promotion locale constitue un pilier incontournable du développement industriel national.
Le ministre a souligné que la transformation locale des produits permet de générer davantage de revenus pour le pays, créer d’emplois durables pour les jeunes et beaucoup d’autres choses. «Nous accroissons la valeur de ces produits et nous gagnons davantage», a-t-il laissé entendre avant de préciser qu’à Glo-Djigbé, c’est environ 40 000 jeunes qui travaillent dans la zone économique spéciale. «Dans 6 mois, ça va être probablement autour de 40 000», a ajouté l’autorité ministérielle en expliquant que la capacité de production par rapport aux années précédentes a augmenté en passant à un peu moins de 300 000 tonnes de noix de cajou. «La capacité installée au Bénin nous permet de transformer la totalité de cette production», a-t-il rassuré.
Par ailleurs, le ministre Abdoulaye Bio Tchané a confié que des dispositions ont été prises avec l’invitation des industriels pour permettre de transformer toute la production.
Aboubakar FAÏSSAL