Les communes de Tchaourou, N'Dali, Bembéréké et Gogounou accueillent du 27 août au 5 septembre 2025 des ateliers de formation sur l'installation et l'animation des plateformes d'innovation. Le top a été donné dans la commune de Tchaourou le mercredi 27 août dernier par le Premier Adjoint au Maire (Pam) de Tchaourou, Ibrahim Yarou Sidic. Ces ateliers s'inscrivent dans le cadre de la mise en œuvre du Projet "Promouvoir des pratiques endogènes agropastorales climato-intelligentes pour une utilisation rationnelle des ressources naturelles et la sécurité alimentaire des systèmes d’élevage des ruminants d’Afrique de l’Ouest (Smart-Food)", cofinancé par le Centre de Recherche pour le Développement International (Crdi) et la Fondation Gates.
Wilfried AGNINNIN
Cet atelier vise non seulement à renforcer la compréhension des participants sur le concept de la plateforme d'innovation, mais aussi à poser les bases d'une gouvernance inclusive et transparente. De manière participative, il s'agira de réfléchir aux meilleures pistes de solutions pour promouvoir des pratiques endogènes et climato-intelligentes dans le système d'élevage, afin d'assurer à la fois la durabilité des ressources naturelles et la sécurité alimentaire. Au cours de cet atelier, des travaux de groupe ont permis de faire des propositions pertinentes pour la promotion de l'élevage.
Pour le coordonnateur du projet et Directeur du Laboratoire Société-Environnement (Lasen), Professeur Mohamed Nasser Baco, Smart-Food ambitionne de révolutionner l'élevage pour qu'il soit durable dans un contexte de changement climatique. «Nous espérons qu'au terme de ces ateliers, nous déboucherons sur un plan de développement des communes de N'Dali, de Tchaourou, de Bembéréké et de Gogounou, un plan d'action réellement sur le terrain. Et ce plan d'action sera la feuille de route que, aussi bien l'Ong qui nous accompagne que l'équipe dirigeante du projet, nous allons suivre. Qu'est-ce que les acteurs, c'est-à-dire les éleveurs, les agriculteurs, les agroéleveurs veulent ? Et c'est à travers l'identification de leurs besoins réels que le projet va élaborer son plan d'action», a-t-il expliqué. Professeur Mohamed Nasser Baco compte sur l'engagement manifeste des différents acteurs pour l'atteinte des objectifs. «C'est l'élevage qui va nourrir les acteurs, c'est l'élevage qui va apporter des revenus aux acteurs, c'est l'élevage qui va apporter, tout simplement, le développement. Comment est-ce qu'à travers l'élevage, on peut continuer à contribuer à l'économie locale, à nourrir nos familles et à avoir de l'argent pour envoyer les enfants à l'école ?», a-t-il fait savoir.
En procédant au lancement des travaux de l'atelier, le Premier Adjoint au Maire (Pam) de Tchaourou, Ibrahim Yarou Sidic, a rappelé que la commune de Tchaourou est reconnue pour son potentiel agropastoral exceptionnel. Cependant, elle fait face à de nombreux défis, à savoir la dégradation des ressources, la variabilité climatique, les difficultés liées à l'alimentation et à la santé animale, ainsi que les tensions récurrentes autour de l'utilisation de terres et de pâturages. C'est pourquoi l'autorité communale trouve que cette plateforme d'innovation multi-acteurs viendra répondre à ces problèmes. «Elle constituera un espace de dialogue, de co-construction et de collaboration entre les différents acteurs : éleveurs, producteurs, chercheurs, Ong, services techniques, autorités locales et partenaires au développement. Ensemble, nous allons diagnostiquer les problèmes, partager nos savoirs et proposer des solutions adaptées à nos réalités» a-t-il fait savoir. Il n'a pas manqué de remercier le Laboratoire Société-Environnement (Lasen) du Professeur Mohamed Nasser Baco et les partenaires financiers, le Centre de Recherche pour le Développement International (Crdi) et la Fondation Gates.
À rappeler que ce projet est porté par l’Université de Parakou (Up) à travers le Laboratoire Société-Environnement (Lasen) du Professeur Mohamed Nasser Baco, en partenariat avec l’Université Peleforo Gon Coulibaly de la Côte d’Ivoire, l’Université de Kara au Togo, l’Université du Québec à Montréal et l’Ong Vie et Environnement.